Le passage du védisme au brahmanisme commence avec la rédaction des Brāhmaṇa, spéculations rituelles en prose.
Le brahmanisme, issu du védisme, divise la société en quatre castes, la première étant la toute-puissante caste sacerdotale des brahmanes.
Les castes (du portugais “casta” : sans mélange) sont les divisions sociales issues du Mânava-dharma-çâstra ou Lois de Manou, fruit de l’interprétation des Védas.
L’origine divine de cette organisation est donnée par le symbole du Purusha (homme primordial) dont la tête illustre la pensée, les bras la force physique, le ventre ce qui alimente et maintient la vie, les jambes et les pieds le mouvement et l’action. D’où les 4 catégories (ou couleurs) appelées “varna” :
– la caste sacerdotale des brahmanes
– la caste des guerriers, les kshatrya
– la caste des agriculteurs, bergers et commerçants : les vaishya.
– la caste des sûdra comprenant les serviteurs et les artisans.
Ces castes sont elles-mêmes divisées en enjati, selon l’activité professionnelle ou l’importance du rôle dans la société.
Hors caste, les jati ou dalits (qui signifie “opprimés”) sont considérés comme “intouchables” car ils vivent de métiers impurs : vidangeur, mendiant, boucher, pêcheur, chasseur, gardien de cimetière, sage-femme, etc.
Les différences opposant le brahmanisme au védisme concernent notamment le Sangsara, la réincarnation, la métempsycose, l’atman et le rôle même du dieu Brahma.
Les brahmanes ne sont pas inconnus des Grecs.
Cinq siècles avant Jésus-Christ, le père de l’histoire, Hérodote, parle de certains peuples de l’Inde qui ne tuent aucun animal, ne cultivent point la terre et ne vivent que des végétaux que la terre produit d’elle-même : « Il vient dans leur pays, sans qu’on ait besoin de le semer, une espèce de grain qui ressemble à du millet ; et quand ils l’ont recueilli avec la cosse, ils la font cuire et en font leur unique nourriture. Aussitôt que quelqu’un d’entre eux est devenu infirme, il se retire à l’écart dans un lieu désert, où il demeure tout seul, sans que personne prenne soin de lui, soit qu’il guérisse, soit qu’il meure. »
Sources :
- Jean-Paul Coudeyrette – Compilhistoire
- Wikipedia