La Trimurti

La Trimurti et le polythéisme comme technique spirituelle

La Trimurti (Trinité) représente les trois qualités (tamas, sattva et rajas) personnifiées dans les trois dieux, Brahmâ, Vishnu, Shiva.

La Trimurti représente tous les aspects de l’Etre Suprême.

Rien dans l’Univers n’est créé, préservé ou détruit sans l’accord mutuel et l’approbation des trois aspects de l’Etre Suprême car ils sont conjointement essentiels pour la production et la reproduction de toutes formes de vie.
Brahmâ, Vishnou et Shiva forment la trinité hindoue et symbolisent respectivement

  • la création
  • la conservation
  • et la destruction

trimurtiCette Trimurti succède dans les Védas à une autre trinité plus ancienne formée d’Agni, Vâyu et Sûrya qui symbolisait le feu sacrificiel et qui était représentée par un corps à trois têtes

La Trimurti (Trinité) représente les trois qualités (tamas, sattva et rajas) personnifiées dans les trois dieux, Brahmâ, Vishnu, Shiva.

La Trimurti représente tous les aspects de l’Etre Suprême.

Rien dans l’Univers n’est créé, préservé ou détruit sans l’accord mutuel et l’approbation des trois aspects de l’Etre Suprême car ils sont conjointement essentiels pour la production et la reproduction de toutes formes de vie.

Cette Trimurti succède dans les Védas à une autre trinité plus ancienne formée d’Agni, Vâyu et Sûrya qui symbolisait le feu sacrificiel et qui était représentée par un corps à trois têtes

Evolution de la Trimurti

Les dieux hindous de la Trimurti (Brahma, Vishnou et Shiva) ont chacun leurs propres origines dans la mythologie hindoue, dans les écritures saintes, et le folklore. Cependant, la façon dont ils se sont réunis en une seule représentation iconographique est toujours une source d’intérêt scientifique. Selon les thèse le splus scolaires, les origines de la Trimurti remontent au Rig Veda, où la première expression de Dieu en trois aspects se trouve. Ici, l’élément très important du feu est conçu sous trois formes: dans le foyer, il est Agni; comme l’éclair, il est Vidyut; et sous la forme du soleil, il est Surya.

Au moment de la composition originale des épopées hindoues (500-100 B.C.E.), Shiva et Vishnou avaient gagné une place au sommet du panthéon hindou.

Dans les épopées des tentatives ont été faites pour identifier Shiva avec Agni, le dieu du feu qui est d’une importance capitale dans les Védas. Par exemple, dans un passage du Mahabharata des brahmanes affirment qu’Agni est Shiva.

En ce qui concerne Vishnu, ce dieu occupait déjà une place dans la mythologie védique, comme un dieu suprême. Son apparition dans le célèbre Bhagavadgita sous la forme de Krishna n’a fait que renforcer cette réputation.

Cependant, dans l’épopées, les trois dieux, reconnu comme faisant partie d’une plus grande entité ne joue presque aucun rôle.

Il a fallu attendre l’arrivée du Puranas (15è siècle) , un vaste corpus de textes hindous mythiques et historiques, pour que la Trimurti deviennent un standard. Le Padma-Purâna,  relate comment l’Etre Suprême, voulant créer le monde, se fit sortir de son flanc gauche sous la forme de Brahmâ. Pour conserver ce qu’il avait créé, il tira Vishnu de son flanc droit, et pour pouvoir détruire la création, il fit naître Shiva du milieu de son corps.

Divinité Fonction Parèdre
shakti
Attributs Monture
Brahma Crée Saravasti Rouge – 4 têtes – livre (4 véda) Hamsa, cygne /oie
Vishnou Maintient, préserve Lakshmi, déesse de la fortune Peau bleue –conque, massue, lotus Garuda, l’aigle
Shiva Détruit (pour créer) Parvati Gris de cendre – 3e œil -Lingam (pierre dressée, symbole phallique) – peau de tigre – Gange sortant du chignon – associé au mont Kailash Nandi, le taureau
Lettre Divinité État mental Organe du corps Élément
A Brahma Conscience de veille Naît de la gorge Terre
U Vishnou Conscience de rêve Roule sur la langue Atmosphère (intermédiaire entre Ciel et Terre)
M Shiva Conscience profonde S’achève sur les lèvres Ciel

Les déesses

Dans l’hindouisme populaire, les Déesses sont vues comme les épouses des Dieux.

(Source http://www.natha-yoga-therapie.com/)

Ainsi :

  • Sarasvatî, la Déesse du Savoir et de la Connaissance, est l’épouse de Brahmâ, le Créateur,
  • Lakshmî, Déesse de la Richesse et de l’Abondance, est celle de Vishnu, le Préservateur,
  • La Shakti (parèdre, puissance) de Shiva affecte de très nombreuses formes :
    • Des formes paisibles, bienveillantes, symbolisées par la mère de Ganesh, la belle Déesse
    • Des formes combattantes, symbolisées par la très vénérée Déesse Durgâ : “Elle est la conscience transcendante dans toute la connaissance. Elle est le vide dans tous les vides. Elle, au-delà de qui il n’est point d’au-delà, est appelée l’Inaccessible .” (Devi Upanishad)
    • Des formes terribles et destructrices, symbolisées par l’effrayante et sanguinaire Déesse Kâlî (mais on verra qu’elle est aussi aimée comme une Mère…).

Les dévots de Shiva sont les Shaiva, ceux de Vishnu, les Vaishnava et ceux de la Déesse, les Shâkta.trumrti et déesses

Pour eux, la Shakti est le Principe Féminin Suprême. Dans les temples du Sud de l’Inde (Tamil Nadu), les pèlerins Shâkta sont habillés de rouge, la couleur du sang menstruel dont la venue annonce un nouveau cycle et la possibilité de fécondation.
Kali – La Shakti
Kâlî, Shakti de Shiva, représente son aspect ou sa composante féminine, ainsi que son principe d’énergie. Elle est la mère de la vie, mais aussi de la mort. Cet élément de la divinité était si important que toutes les Shakti (de Shiva, de Vishnou, etc.) finirent par prendre une indépendance qui les fit percevoir comme des déesses à part entière ; elles se regroupèrent sous le nom générique d’Adi-Shakti, la « Shakti primordiale », qui introduit à toute la tradition de la Mère divine, restée si prégnante en Inde.

Durgâ, Kâlî, Lakshmi ne sont plus alors que des déterminations fonctionnelles de cette déité suprême – encore que Kâlî en soit la figure la plus répandue et la plus vénérée du point de vue populaire, même si les brahmanes (et, plus tard, l’administration coloniale anglaise), ont tenté de contenir un culte qui échappait à la stricte ordonnance rituelle, et qui recelait en lui des potentialités perçues comme largement anarchiques.

La mythologie raconte que, pendant un âge sombre, un démon indestructible parcourait la Terre. Seule une figure féminine, regroupant les trois Forces Divines de Brahmâ,Vishnu et Shiva pourrait en venir à bout. Ce fut Durgâ, la Mère. Mère Kâlî est une incarnation de Mère Durgâ et de Mère Pârvatî, et toutes trois rassemblent la Force Féminine (Shakti) de Shiva. Vint un temps où les forces mauvaises étaient si puissantes sur Terre que Mère Durgâ ne put en venir à bout : c’est pourquoi Mère Kâlî vint à son tour. Kâlî Mâ détruisit tous les démons et elle dut boire tout leur sang pour nous sauver car si une seule goutte en était tombée au sol, les Démons se seraient multipliés. Mais sa Puissance était si grande que, simplement en posant son pied à terre, elle provoqua un tremblement de terre capable de ravager la Terre. C’est pourquoi Shiva se coucha sur le sol et qu’en voyant son visage divin, la Déesse se calma.

« Kâlî la noire, Durgâ la rouge et Sarasvatî la blanche sont trois aspects opérationnels de la nature initiatique de la Déesse. Elles apparaissent à des stades différents de l’évolution spirituelle (…), ou dans des circonstances spécifiques dont l’intensité ou le caractère exceptionnel appelle une intervention d’un message de la Déesse, soit comme point de repère, soit comme encouragement ou comme support de méditation ». (Jean Letschert, Le temple intérieur, éd. Du Trigramme)

Trimurti et pratique de yoga

Les trois dieux de la Trimurti ont influencé les pratiques de yoga.

Vishnou

Les dévots bhakta de Vishnou se reconnaissent au « signe vertical » Urdhvapundra, sous forme de U avec à l’intérieur un ou plusieurs points, ou une barre. Ce signe est généralement porté sur le front. Les variantes correspondent à des écolessampradaya vishnouistes différentes.

La fonction de préservation de Vishnou l’amène à descendre sur terre pour rétablir l’ordre, le Dharma, menacé par les démons.

Les “vedentistes” – exemple yoga de type Sivananda

L’Advaïta Védanta n’admet qu’Une seule réalité: Brahman.
De par sa nature omniprésente, omnisciente et omnipuissante cette réalité ne peut être décrite par les mots. La qualité même du langage est celle du limité, car les mots, eux, définissent les objets les uns des autres, les isolant dans des boîtes conceptuelles. Notre réflexion rationnelle étant basée sur des mots finis ne peut donc comprendre l’infini.

Sivananda enseigne un yoga pure, centré sur

Les Shivaîstes et le Hatha Yoga

Le Vigyana Bhairava Tantra est un dialogue entre Shiva et Shakti, autrement dit, entre l’existence pure non-manifestée (Purusha) et sa manifestation énergétique et matérielle (Prakriti). Shakti pose des question existentielles, tel que « Quelle est la nature de l’Univers? » et Shiva ne réponds que par l’énonciation de techniques. On peut cerner ici le caractère de Shiva. Aucune réponse intellectuelle, aucun discours sur la spiritualité, mais que des techniques. C’est le caractère de Shiva. Aucune réponse intellectuelle, aucun discours sur la spiritualité, mais que des techniques

 

Sources:

  • http://shivadasyoga.tumblr.com/
  • http://www.natha-yoga-therapie.com/
  • http://www.esperer-isshoni.info/
  • Revue Info Yoga
  • yoganet

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